Résumé :
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A chaque société son élite. La société algérienne a produit des élites qui l'ont servie plus ou moins fidèlement. Cette étude encore partielle pose le problème de la légitimité du pouvoir au sens large exercé par la strate supérieure. La colonisation avait arrêté le processus de changement social si lent soit-il en Algérie. Après un sursaut d'unification sous l'autorité de l'Emir Abdelkader, l'élite algérienne était retombée dans sa division et ses déchirements. Ce qui retentit sur la structure sociale ; et pendant longtemps, on croyait à l'émiettement de la société algérienne. Mais la ténacité de cette dernière, sa résistance à l'ennemi, sa volonté de protéger sa personnalité de base et son moi profond, la conduisent à exercer cette dialectique qui consiste à opter pour le changement dans la continuité. Tout en marginalisant les élites traditionnelles, l'Algérie donne naissance à une élite jeune et moderniste. Unifiée par la culture et l'origine sociale, elle saura mieux conduire le peuple vers un idéal de liberté avec une confiance en soi.
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