Résumé :
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Cet essai part d’un constat multiple : – la gestion politique et administrative de la France est lourde d’insuffisances et d’échecs. Devant cette incapacité durable, le citoyen va de déception à l’égard des hommes et des partis politiques jusqu’au rejet du système qu’ils ont confisqué ; – le citoyen constate aussi que l’action politique est incapable de construire l’Europe et de maîtriser la mondialisation. Si les raisons de cet état de fait sont diverses, l’organisation de la gouvernance porte une grande part de responsabilité. Suivent alors des propositions de réforme susceptibles de débloquer le système, parmi lesquelles : – deux niveaux de gestion démocratique : la démocratie représentative pour le « vivre ensemble » national, l’Europe et le monde ; la démocratie de proximité pour mieux gérer la diversité régionale et locale ; – deux niveaux de structures : l’État central (gouvernement et parlement) fortement dégraissés ; les provinces (22, nombre inchangé) et les communautés de communes (environ 5 000 à 6 000) ; suppression de l’échelon départemental (préfet et département) ; – un Président de la République, élu pour sept ans et pour un seul mandat ; – députés, sénateurs, conseillers provinciaux et communautaires élus pour un mandat de six ans renouvelable une fois ; – scrutins majoritaires pour les élections présidentielles, législatives et provinciales ; avec proportionnalité pour les communautaires ; – vote obligatoire et prise en compte du vote blanc ; – création d’un shadow cabinet pour organiser, apaiser et rendre plus efficace la relation entre opposition et majorité et renforcer le contrôle parlementaire ; – suppression, sauf dans les domaines régaliens, des représentants de l’État au niveau territorial ; – services techniques de l’État central et des provinces placés sous statuts d’agences travaillant, sous contrat, avec les diverses structures ; – création d’un statut juridique des élus. Louis Boulet a fréquenté la haute Administration et tutoyé la mouvance politique. Imprégné de Science administrative et de Science politique, il livre ici un projet qui – au mieux ou au pire – sera jugé comme étant en avance sur le temps
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